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Homosexuels et bisexuels célèbres - Page 3

  • EDOUARD II d'Angleterre Ses amants cause de la guerre civile

    ÉDOUARD II d’Angleterre (1284-1327) Depuis l’âge de quatorze ans, Édouard est élevé en compagnie de Piers Gaveston, cette camaraderie va se transformer en amour fou. Ils avaient les mêmes goûts et partageaient les mêmes plaisirs.Le roi détestait la guerre et les tournois qui en étaient la parodie : pour cette raison il devint impopulaire. Cela est paradoxal car il avait des goûts très simples qui le rapprochaient du peuple. Il aimait courir dans la campagne, abattre des arbres, tailler des haies, creuser des fossés. Il était aussi bon bûcheron qu’habile forgeron et se plaisait dans la compagnie des ouvriers de tous métiers.Son amant, Piers Gaveston, est un joli garçon sans ambition qui ne cherchera jamais à jouer un rôle politique. Il se contente de jouir de sa position de favori. Édouard aime la poésie et la musique, Gaveston se charge d’organiser les spectacles en choisissant avec soin de jeunes comédiens italiens ou de beaux musiciens français. Après la représentation, Édouard désigne les artistes au physique le plus avenant avec lesquels il finit la nuit.Pour rapprocher l’Angleterre de la France, le jeune Édouard –alors Prince de Galles- avait été marié avec Isabelle, fille de Philippe le Bel. Évidemment le roi n’était pas pressé d’entrer dans le lit de celle qu’on appelle « la louve de France », mais il fallait assurer un héritier à la couronne. Sur la pression de la Cour, il s’y résigne en 1307. Les festivités du mariage se déroulent dans une atmosphère très tendue. Le roi impose à la reine la présence de Gaveston et ne cesse durant toute la cérémonie de lui sourire, de chuchoter à son oreille, allant même jusqu’à l’embrasser en public. La jeune reine, ivre de jalousie, se contient. D'autres désillusions l’attendent. Pendant la nuit de noces, malgré tous ses efforts, le roi ne réussit pas à l’honorer. Il n'y parvient que quatre ans plus tard, selon le témoignage de Froissart :« En 1311, le roi Édouard, quatre ans après son mariage, n’avait toujours pas honoré la reine. Il fit venir alors son favori dans le lit d’Isabelle, et après quelques mignoteries avec Gaveston, fut en état de remplir son devoir conjugal. » Isabelle avait accepté cette « participation » de Gaveston, car elle voulait à tout prix devenir enceinte. Si elle n’avait pas d’enfant, le roi pouvait la répudier sous le faux prétexte qu’elle était stérile. Portant l’héritier du trône, la reine devenait intouchable. Cette considération lui avait fait surmonter sa répugnance à recevoir « les restes » d’un désir qu’elle n’avait pas suscité. Neuf mois plus tard naissait celui qui allait devenir Édouard III.Mais la vengeance de la reine est terrible : elle n’hésite pas à provoquer une guerre civile pour détrôner son mari. Isabelle prend comme amant le jeune duc de Mortimer qui devient le chef de la conjuration. Le roi tente de négocier, accepte même d’exiler Piers en le nommant vice-roi de France. Mais Warwick, un des barons conjurés, fait assassiner Gaveston en 1312.Le roi obtient qu’on lui rende le corps de son favori, et pleure sur le cadavre qu’il ensevelit lui-même. La cruauté des partisans de la reine émeut l’opinion publique et vaut au roi un regain de popularité. Ses alliés se lèvent. À leur tête le père et le fils Le Despenser.Le jeune Hugues Le Despenser devient le nouvel amant du roi : contrairement au précédent favori il est ambitieux, il a le goût du pouvoir, malheureusement c’est un incapable en politique. Le parti du roi triomphe cependant jusqu’en 1323. Mortimer, condamné à la prison à vie, est emprisonné à la Tour de Londres. Mais il réussit à s’échapper et à rejoindre en France la reine Isabelle et le jeune héritier du trône.En 1326, Isabelle, le futur Édouard III et Mortimer débarquent en Angleterre : partisans du roi et partisans de la reine s’affrontent.Le roi cherche refuge dans les terres des Despenser, mais il se laisse surprendre. Il est fait prisonnier avec son amant en 1327.Le Parlement oblige le roi à abdiquer en faveur de son fils de quatorze ans.En présence de la reine Isabelle, de Mortimer et d’une nombreuse assistance le supplice d’Hugues Le Despenser estd’une particulière cruauté. Le bourreau lui tranche le sexe et les testicules, pendant que le héraut annonce :« Parce que Le Despenser avait été sodomite, qu’il avait favorisé le Roi en sodomie, et pour ce faire, chassé la Reine de sa couche.»(Froissart) Après cela on lui ouvre le ventre, lui arrache les entrailles et lui tranche la tête, non d’un coup de hache, mais en la découpant d’abord lentement au couteau.Quant au roi Édouard, Mortimer imagine une torture nouvelle. Pour le punir « par où il avait péché » on lui enfonce dans l’anus une barre de fer rougie au feu. Cette mort affreuse présente pour les bourreaux l’avantage de ne laisser aucune trace extérieure sur le corps, et permet à la reine de jouer la veuve éplorée. Elle ordonne de grandioses funérailles et le peuple peut défiler devant le corps du roi apparemment indemne. Édouard III – conçu avec la « participation » de Gaveston – est proclamé roi sous la tutelle d’Isabelle et de Mortimer. Mais lorsque le fils du roi homosexuel apprend le supplice affreux que l’amant de sa mère avait infligé à son père, il jure de se venger. À l’âge de dix-huit ans, il se sent assez fort pour prendre le pouvoir, il fait pendre Mortimer et jette sa mère en prison. La reine va croupir derrière les barreaux pendant vingt-huit ans avant de mourir !Comme Isabelle était la fille de Philippe le Bel, Édouard III prétendit détenir un droit sur la couronne de France et ce fut le début de la Guerre de Cent Ans. L’excellent film Edward II (1991) du réalisateur britannique Derek Jarman, très proche de la vérité historique, ne cache rien de d’homosexualité du roi. Franchise exceptionnelle dans le monde du cinéma.La Guerre des Trones

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