Ça va faire mâle !
LES AMOURS MASCULINES DE NOS
GRANDS HOMMES, par Michel Larivière
La Musardime.416p,23€
Les manuels d'histoire de notre enfance nous ont caché bien
des choses. Il en va ainsi de quelques relations très viriles dont
l'existence a parfois été gommée des biographies officielles. Les
voilà aujourd'hui exposées ou rappelées dans un amusant essai signé
Michel Larivière.
Ces omissions, l'encyclopédiste les explique
notamment par l'avènement du christianisme, qui a condamné homosexualité et bisexualité - pourtant reconnues socialement
pendant l'Antiquité.
Voyez Alexandre le Grand et son compagnon Ephestion, ou Jules
César, dont Suétone écrivait qu'il « était le mari de toutes les femmes et la femme de tous les maris ». A travers une soixantaine de
notices joyeuses - du IVe siècle avant J.-C. à la fin du XXe, Larivière prend un malin plaisir à révéler les Amours masculines de nos grands hommes.
Henri III et ses célèbres « mignons », mais aussi Edouard II ou
Frédéric le Grand, des artistes de génie (Michel-Ange, Leonard de Vinci...) ou des compositeurs (Lully, Schubert,Chopin et, le saviez-vous ?, Beethoven !).
Certains articles n'ont rien d'un scoop, d'autres surprennent.
C'est lorsqu'il évoque les écrivains que Michel Larivière se montre le plus pertinent.
« Je regrettais que tu ne fusses pas là. Je jouissais par moi et par toi», écrit ainsi Flaubert à son ami particulier Louis Bouilhet.
Quant à Eugène Sue, il clôt une lettre à Balzac de manière on ne peut plus explicite : « A vous de périnée ! J'admire votre prépuce et je suis
le vôtre. »
On en arrive même à se demander si, derrière le bon vieux Lagarde et Michard, ne se cachait pas un couple gay...
BAPTISTE LIGER